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mercredi 13 janvier 2016

Voicings à deux mains en situation d'accompagnement

Je vais vous exposer ici une technique de voicings que j'utilise assez souvent en situation d'accompagnement.
Lorsque vous vous trouvez en situation d'accompagnement vous avez vos deux mains libres pour "voicer" les accords de la grille. Si un bassiste est présent, votre main gauche n'a pas besoin de jouer la tonique à la basse. Vous pouvez donc utiliser votre main gauche pour faire des "voicings main gauche sans tonique" comme expliqué dans ce précédent article. Maintenant vous ne savez pas que faire de votre main droite. C'est dans cette situation que j'utilise à la main droite des notes simples de l'accord : la tonique et/ou la quinte. Ce qui nous donne par exemple sur un Dm7 :

Voicing main gauche sans tonique :









Et à la main droite on joue la tonique en octave et la quinte au milieu, ou la quinte en octave et la tonique au milieu, comme ceci :




Vous pouvez également écarter les deux mains, et par là-même aérer le voicing, en jouant la main droite une octave plus haut. Cela permet de laisser une partie de la tessiture libre pour le soliste (surtout si c'est un saxophone ténor ou alto)




Ces voicings seront assez appréciés par le soliste pendant son solo sur un standard compliqué car, comme vous jouez la tonique et la quinte, cela lui permettra de parfaitement entendre l'accord et de bien se situer dans la grille.

Ce système vous permettra également d'enchaîner les accords de manière fluide. Par exemple sur un ii-V-I :















Si vous n'avez pas encore travaillé les voicings main gauche sans tonique, vous pouvez remplacer ce voicing par simplement la tierce et la septième. Sur notre précédent ii-V-I ça donnerait ceci :














A travailler dans toutes les tonalités, sur des ii-V-I ou des I-vi-ii-V (comme quelqu'un me l'a suggéré dans un commentaire, j'écris maintenant les degrés sous une forme qui montre la qualité de la tierce : en minuscule=tierce mineure, en majuscule=tierce Majeure).

Bon courage.

jeudi 12 décembre 2013

Quelques voicings à 2 mains sur accord de 7ème de dominante



Voici un petit panel de voicings jouables à 2 mains sur des accords de 7ème de dominante.
Je me sers de ce genre de voicings à 2 mains notamment sur des grilles de blues en situation d'accompagnement (trio, quartet, quintet, etc.).

Un premier exemple est le voicing en quartes. Il s'agit ici d'empiler des quartes, la sonorité particulière de la quarte donne une couleur aérienne et en même temps étrange à cet accord. On part de la 7ème de dominante de l'accord avec le petit doigt de la main gauche et on monte en quartes (3 quartes à la main gauche et 3 quartes à la main droite), exemple sur un F7 :













Un autre exemple de voicing est un voicing qui introduit une altération à l'accord de dominante : la 11ème augmentée (ou quarte augmentée). Attention donc à ne pas employer ce voicing si la mélodie jouée par le soliste emploie la quarte juste.
On joue à la main gauche : la tonique, la tierce et la septième de l'accord (ça ressemble à un be-bop shell), et à la main droite : la 9ème, la 11ème # et la 13 ème
Je vous le présente ici sur un accord de F7 :














Petit conseil de travail : travaillez ces voicings dans toutes les tonalités tout d'abord. Puis mettez-les en application sur un standard, ou sur un blues. Vous pouvez vous aider des CD d'accompagnements de Jamey Aebersold : en jouant sur la balance gauche/droite vous enlevez l'accompagnement piano et vous accompagnez le trio en essayant de placer vos voicings fraîchement appris.

Et pour apprendre des nouveaux voicings, il existe des tonnes de livres bien faits comme celui-ci par exemple:


mardi 18 juin 2013

Travail des voicings II-V-I pour main gauche sans tonique renversés sur le cycle des quintes

Voici la suite du précédent post où je vous montrais les voicings pour main gauche, note à note, sur un enchaînement II-V-I, dans leur version fondamentale. Je vous présente ici ces même voicings mais dans leur version renversée.
L'idée ensuite, lorsque vous jouerez sur un standard de jazz, est de pouvoir alterner les deux renversements en fonction de la position de main de vos précédents accords. Je vous donnerai des exemples écrits note à note dans un futur article.

Ici on a toujours entre l'accord Im7 et l'accord V7, un seul doigt qui bouge(le pouce) ce qui assure une bonne fluidité à cet enchaînement. Par contre, entre l'accord V7 et l'accord IMaj7, ce n'est plus aussi simple. Mais malgré tout, le fait de rester dans la même tessiture fluidifie ce passage entre les deux accords. Et une fois que vous les aurez bien dans les doigts, vous verrez que cela permet de s'accompagner sans réfléchir et sans faire de grands sauts à la main gauche.

Travaillez-le comme écrit ici (main gauche joue la tonique et main droite les voicings). Puis trouvez un bassiste, ou enregistrez vous la basse et travaillez-les à la main gauche, en commençant doucement à improviser avec la main droite lorsque vous vous en sentez capables.




vendredi 7 juin 2013

Travail des voicings II-V-I pour main gauche sans tonique sur le cycle des quintes



En complément de mon article sur les voicings main gauche sans tonique pour les II-V-I, voici les voicings écrits sur le cycle des quintes descendant, dans leur version débutant par la 3ce. Je vous ajoute tout bientôt les voicings dans leur version renversée, débutant par la septième.

Je l'ai travaillé exactement de la façon dont je vous le présente ici, c'est-à-dire la main gauche joue la basse et le voicing est joué à la main droite. Je sais c'est normalement un voicing main gauche, mais le but ici est de les apprendre par coeur, peu importe quelle main les joue. Lorsque vous les aurez travaillé de cette façon, vous pourrez les travailler à la main gauche (donc sans la tonique, l'idéal est donc de vous enregistrer la basse et de rejouer dessus, ou alors d'avoir sous la main un bassiste sympa pour travailler avec vous) et commencer à improviser en même temps à la main droite. J'y reviendrai dans une prochaine leçon.

Toute la fluidité de cet enchaînement de voicings vient du fait qu'entre l'accord IIm7 et l'accord V7, un seul doigt bouge (le majeur) : il descend d'un demi-ton, toutes les autres notes restent.
De plus, entre l'accord V7 et l'accord IMaj7, toutes les notes changent, mais de façon assez uniforme. En fait, vous n'avez quasiment qu'à décaler la main en gardant la même position de doigts.








jeudi 16 mai 2013

La substitution tritonique

Mais quel est donc ce nom barbare ?
C'est une technique archi-utilisée dans le jazz pour altérer les accords de septième de dominante.
L'accord de septième de dominante est déjà en lui-même un accord créant une certaine tension, car il demande à se résoudre sur l'accord de tonique lui correspondant (une quinte en-dessous donc : cf. les II-V-I, et les modes de la gamme majeure), mais avec cette technique assez facile à apprendre et qui devient vite automatique, on peut créer encore plus de tensions sur cet accord.

L'exercice revient à substituer un accord de septième de dominante par l'accord de dominante se situant à un triton d'intervalle.
Pour rappel, un triton c'est trois tons (Do - Fa# par exemple). C'est également un intervalle assez singulier car il divise parfaitement l'octave en deux. C'est pourquoi la note située à un triton descendant d'une autre est la même que celle située à un triton montant.


Prenons un exemple très simple sur un II-V-I en Do : Dm7 - G7 - CMaj

L'accord de septième de dominante est ici G7.
La note située à un triton de sol est ré bémol, donc substituons l'accord de Db7 à celui de G7 dans ce II-V-I : Dm7 - Db7 - CMaj :


Vous noterez que sur cette progression harmonique, la ligne de basse est une descente chromatique.

Cette technique est utilisable sur tous les II-V-I ou même simplement sur des cadences V-I. Par contre, évitez de l'utiliser sur des II-V, ou plus globalement sur des accords de septième de dominante qui ne se résolvent pas par l'accord majeur de degré I, car cela ne sonnera pas terrible.
Essayez également de ne pas abuser de cette substitution car à la longue, à mon avis, elle peut vraiment devenir lassante et perdre de son effet.
J'utilise souvent cette technique sur des accords de septième de dominante notés alt (=altéré). Cette notation signifie d'altérer tout ce que vous pouvez altérer sur cette accord, c'est-à-dire : seconde diminué, seconde augmentée, quarte augmentée, sixte diminuée. L'accord de substitution tritonique convient très bien dans ce cas car il contient deux de ces notes : quarte augmentée et seconde diminuée. Et j'avoue que lorsque je suis en train de déchiffrer une grille et que je rencontre ce type d'accord, je n'ai pas vraiment le temps de réfléchir aux notes que je vais altérer, donc cette technique me permet d'avoir rapidement sous les doigts un voicing qui fonctionne bien.

Je vous conseille de travailler cette progression avec les voicings pour main gauche sans tonique. Ce qui donne ceci :

Bon courage

mardi 7 août 2012

Les be-bop shells (voicings simples main gauche)

Je vais aujourd'hui vous présenter un type de voicing pour main gauche, qui sert surtout à s'accompagner lorsqu'on joue seul : les be-bop shells, comme se plaisait à les appeler mon prof de piano au conservatoire Mario Stanchtev.

C'est un voicing très dépouillé qui permet de ne faire sonner que les notes vraiment importantes d'un accord : tonique, tierce, septième. Et encore... pas forcément ces 3 à chaque fois, cela va dépendre de la taille de votre main.



Par exemple sur un accord de Cm7 (ou même C7), en clé de fa :







Autre exemple, sur un accord de F7 :







Pour effectuer ce voicing, il faut avoir une assez grande main. Si vous n'y arrivez pas, ne forcez surtout pas, ce n'est absolument pas grave, enlevez le La, cela sera tout aussi bien :







L'application directe de ces voicings sur un II-V-I, serait par exemple :








Essayez-en plein d'autres, c'est assez simple et il n'y a pas vraiment de règles.

L'idée pour que ça sonne, est d'accompagner votre main droite en ponctuant de ces petits voicings avec votre main gauche de façon assez rythmique si vous jouez sur un standard en swing soutenu et altérnez avec des tenues par moment, pour ne pas trop saccader votre jeu.
Si vous souhaitez jouer plus "ballade", alors privilégiez les tenues.

mardi 10 juillet 2012

Voicings main gauche sans tonique sur II-V-I

La première chose que j'ai envie de partager avec vous ce sont les voicings main gauche sans tonique, car c'est avec ça que j'ai commencé mon travail en piano jazz. J'ai travaillé ces voicings pendant des jours afin de les connaître sur le bout des doigts, et aujourd'hui encore ce sont les voicings qui me servent le plus.



Pourquoi un voicing ? Car il existe des tas de façons de faire sonner un accord. Si une grille de jazz indique un Dm7, rien n'oblige à ne faire absolument sonner que les notes de cet accord stricto sensu (Ré - Fa - La - Do): il existe bien d'autres notes plus colorées, comme la 9ème par exemple.
Pourquoi main gauche ? Car ces voicings peuvent servir à faire sonner les accords d'une grille à la main gauche pendant que la main droite joue la mélodie ou improvise.
Pourquoi sans tonique ? Car en jazz, en configuration de groupe, le pianiste n'a nul besoin de faire sonner la tonique : c'est le boulot du bassiste ! Il peut en profiter pour colorer ses voicings avec d'autres notes qui sonneront "Jazz"

Ces voicings se déclinent en 2 versions (une en partant de la 3ce et une en partant de la 7ème), à utiliser selon la tessiture du piano dans laquelle on se trouve, mais nous y reviendrons plus tard.


Sur un accord mineur de 7ème mineure :

en partant de la 3ce : 3ce - 5te - 7ème - 9ème
ou en partant de la 7ème : 7ème - 9ème - 3ce - 5te
Ce qui donne sur un Dm7 par exemple :Les 2 rootless voicings possible sur Dm7 (ré mineur 7)


Sur un accord de 7ème de dominante :

en partant de la 3ce : 3ce - 6te - 7ème - 9ème
ou en partant de la 7ème : 7ème - 9ème - 3ce - 6te
Ce qui donne sur un G7 par exemple : Les 2 rootless voicings possible sur G7 (Sol 7ème de dominante)

Vous constaterez que dans ce voicing de 7ème de dominante, on ne joue pas la 5te de l'accord mais la 6te. En effet, la 5te n'est pas la note la plus belle de l'accord de 7ème de dominante, il est plus intéressant de faire sonner la 6te.


Sur un accord de majeur de septième :

en partant de la 3ce : 3ce - 5te - 6ème - 9ème
ou : 3ce - 5te - 7ème - 9ème
ou en partant de la 7ème : 7ème - 9ème - 3ce - 5te
Ce qui donne sur un CMaj par exemple : Les 2 rootless voicings possible sur CMaj7 (Do majeur 7)

Il est possible ici dans le voicing partant de la 3ce de jouer la 6te ou la 7ème. Essayez les deux : la sonorité est très différente, et c'est à vous d'adapter en fonction de vos goûts. Pour ma part, je dirais que j'utilise la 6te lorsque je souhaite plutôt un son vieux jazz (les vieux big band ala Glenn Miller utilisaient ce type de voicings avec 6te dans leurs arrangements), alors que la 7ème sonne plus moderne.


Application sur un II-V-I :

La meilleure façon d'apprendre ces voicings c'est de se baser sur un des enchaînements les plus utilisés dans le monde du jazz : le II-V-I (cf. mon post sur le II-V-I).

Prenons un exemple sur un II-V-I en Do : Dm7 - G7 - CMaj

Pour l'accord de Dm7 nous allons prendre le voicing partant de la 3ce : Fa - La - Do - Mi
Pour l'accord de G7 nous allons prendre le voicing partant de 7ème car il permet de ne changer de position qu'un seul doigt par rapport au voicing précédent : Fa - La - Si - Mi
Pour l'accord de CMaj nous prendre le voicing partant de la 3ce car il est le plus proche du voicing précédent : Mi - Sol - La - Ré

Rootless voicing sur II-V-I en C (Do majeur)








Variante :

Une variante est possible en utilisant le voicing partant de la 7ème pour l'accord de Dm7, le voicing partant de la 3ce pour l'accord de G7 et le voicing partant de la 7ème pour l'accord de CMaj :

Autre variante du rootless voicing sur II-V-I en C (Do majeur)








Travail :

Je conseille de travailler ces voicings sur des II-V-I dans toutes les tonalités en suivant le cycle des quintes (descendant ou montant). Si vous pouvez vous faire accompagner d'un bassiste pendant ces sessions de travail c'est encore mieux.
Sinon vous pouvez, comme beaucoup de solistes, travailler des méthodes de type "Play-along" comme Jamey Aebersold, ou encore Jazz Play-Along, qui sont composées d'un livre et d'un CD d'accompagnement. Il y en a qui se concentrent sur les II-V-I, comme celui-ci :


ou encore celui-ci :



Bon travail et bon courage.