jeudi 12 décembre 2013
Quelques voicings à 2 mains sur accord de 7ème de dominante
Voici un petit panel de voicings jouables à 2 mains sur des accords de 7ème de dominante.
Je me sers de ce genre de voicings à 2 mains notamment sur des grilles de blues en situation d'accompagnement (trio, quartet, quintet, etc.).
Un premier exemple est le voicing en quartes. Il s'agit ici d'empiler des quartes, la sonorité particulière de la quarte donne une couleur aérienne et en même temps étrange à cet accord. On part de la 7ème de dominante de l'accord avec le petit doigt de la main gauche et on monte en quartes (3 quartes à la main gauche et 3 quartes à la main droite), exemple sur un F7 :
Un autre exemple de voicing est un voicing qui introduit une altération à l'accord de dominante : la 11ème augmentée (ou quarte augmentée). Attention donc à ne pas employer ce voicing si la mélodie jouée par le soliste emploie la quarte juste.
On joue à la main gauche : la tonique, la tierce et la septième de l'accord (ça ressemble à un be-bop shell), et à la main droite : la 9ème, la 11ème # et la 13 ème
Je vous le présente ici sur un accord de F7 :
Petit conseil de travail : travaillez ces voicings dans toutes les tonalités tout d'abord. Puis mettez-les en application sur un standard, ou sur un blues. Vous pouvez vous aider des CD d'accompagnements de Jamey Aebersold : en jouant sur la balance gauche/droite vous enlevez l'accompagnement piano et vous accompagnez le trio en essayant de placer vos voicings fraîchement appris.
Et pour apprendre des nouveaux voicings, il existe des tonnes de livres bien faits comme celui-ci par exemple:
samedi 26 octobre 2013
Jazz Improvisation by Gary Burton on Coursera
Je me devais de vous parler de ce cours d'improvisation jazz, en ligne, proposé gratuitement sur le site Coursera :
https://www.coursera.org/course/improvisation
Les cours en ligne sont assurés par le très grand et très reconnu Gary Burton et par la Berklee School of Music.
Rendez-vous compte, des cours d'improvisation jazz en provenance directe de la Berklee, gratuits et à domicile !! C'est énorme !
Bon j'y retourne.
mardi 2 juillet 2013
La Partition Intérieure
C'est LA Bible du jazzman. Et pas seulement du jazzman, d'ailleurs, car dans ce magnifique livre, on retrouve des clés pour déchiffrer toutes les musiques actuelles.
Il fait plus de 700 pages, donc n'espérez pas le lire d'une traite, mais voyez-le plutôt comme une encyclopédie, une référence.
Vous pouvez l'aborder en lisant quelques pages chaque jour, ou alors, partir d'un sujet et, comme les renvois sont nombreux, naviguer de sujets en sujets, et là c'est comme la navigation sur Internet on n'en finit plus d'apprendre des choses !
Bref, à posséder absolument !
Il est assez cher, mais il vaut largement son prix et peut faire un excellent cadeau pour un musicien :
La Partition intérieure : jazz, musiques improvisées
mardi 18 juin 2013
Travail des voicings II-V-I pour main gauche sans tonique renversés sur le cycle des quintes
Voici la suite du précédent post où je vous montrais les voicings pour main gauche, note à note, sur un enchaînement II-V-I, dans leur version fondamentale. Je vous présente ici ces même voicings mais dans leur version renversée.
L'idée ensuite, lorsque vous jouerez sur un standard de jazz, est de pouvoir alterner les deux renversements en fonction de la position de main de vos précédents accords. Je vous donnerai des exemples écrits note à note dans un futur article.
Ici on a toujours entre l'accord Im7 et l'accord V7, un seul doigt qui bouge(le pouce) ce qui assure une bonne fluidité à cet enchaînement. Par contre, entre l'accord V7 et l'accord IMaj7, ce n'est plus aussi simple. Mais malgré tout, le fait de rester dans la même tessiture fluidifie ce passage entre les deux accords. Et une fois que vous les aurez bien dans les doigts, vous verrez que cela permet de s'accompagner sans réfléchir et sans faire de grands sauts à la main gauche.
Travaillez-le comme écrit ici (main gauche joue la tonique et main droite les voicings). Puis trouvez un bassiste, ou enregistrez vous la basse et travaillez-les à la main gauche, en commençant doucement à improviser avec la main droite lorsque vous vous en sentez capables.
L'idée ensuite, lorsque vous jouerez sur un standard de jazz, est de pouvoir alterner les deux renversements en fonction de la position de main de vos précédents accords. Je vous donnerai des exemples écrits note à note dans un futur article.
Ici on a toujours entre l'accord Im7 et l'accord V7, un seul doigt qui bouge(le pouce) ce qui assure une bonne fluidité à cet enchaînement. Par contre, entre l'accord V7 et l'accord IMaj7, ce n'est plus aussi simple. Mais malgré tout, le fait de rester dans la même tessiture fluidifie ce passage entre les deux accords. Et une fois que vous les aurez bien dans les doigts, vous verrez que cela permet de s'accompagner sans réfléchir et sans faire de grands sauts à la main gauche.
Travaillez-le comme écrit ici (main gauche joue la tonique et main droite les voicings). Puis trouvez un bassiste, ou enregistrez vous la basse et travaillez-les à la main gauche, en commençant doucement à improviser avec la main droite lorsque vous vous en sentez capables.
vendredi 7 juin 2013
Travail des voicings II-V-I pour main gauche sans tonique sur le cycle des quintes
En complément de mon article sur les voicings main gauche sans tonique pour les II-V-I, voici les voicings écrits sur le cycle des quintes descendant, dans leur version débutant par la 3ce. Je vous ajoute tout bientôt les voicings dans leur version renversée, débutant par la septième.
Je l'ai travaillé exactement de la façon dont je vous le présente ici, c'est-à-dire la main gauche joue la basse et le voicing est joué à la main droite. Je sais c'est normalement un voicing main gauche, mais le but ici est de les apprendre par coeur, peu importe quelle main les joue. Lorsque vous les aurez travaillé de cette façon, vous pourrez les travailler à la main gauche (donc sans la tonique, l'idéal est donc de vous enregistrer la basse et de rejouer dessus, ou alors d'avoir sous la main un bassiste sympa pour travailler avec vous) et commencer à improviser en même temps à la main droite. J'y reviendrai dans une prochaine leçon.
Toute la fluidité de cet enchaînement de voicings vient du fait qu'entre l'accord IIm7 et l'accord V7, un seul doigt bouge (le majeur) : il descend d'un demi-ton, toutes les autres notes restent.
De plus, entre l'accord V7 et l'accord IMaj7, toutes les notes changent, mais de façon assez uniforme. En fait, vous n'avez quasiment qu'à décaler la main en gardant la même position de doigts.
mercredi 5 juin 2013
Débuter rapidement en improvisation au piano
Abordons une question récurrente : "La théorie je n'y comprends rien, mais je souhaite apprendre à improviser rapidement et facilement, comment faire ?"
Je peux comprendre les nombreuses personnes qui posent cette question, c'est logique on a envie de se faire rapidement plaisir sans se farcir des heures et des heures de théorie écrite. J'ai envie de vous dire : ça tombe bien ! L'impro est justement quelque chose que l'on apprend principalement par la pratique. La théorie ne sert à rien seule. Alors que la pratique peut vous apporter beaucoup, même sans aucune théorie. J'ajouterais même qu'il faut également beaucoup écouter : écoutez tous les grands maîtres du jazz, et pas seulement les pianistes.
Je vais essayez ici de vous donner quelques conseils pour aller droit au but : improviser !
Commencez par prendre une grille très simple : un blues en Fa. Le blues en Fa est un des plus joués en jam-session.
Petit rappel de ma précédente leçon sur le blues, voici la grille sur laquelle nous allons travailler :
F7 | - | - | - |
Bb7| - | F7 | - |
C7 | Bb7| F7 | C7 |
Pour travailler efficacement, avec un accompagnement basse-batterie qui sonne "pro", achetez un Play-A-Long book de Jamey Aebersold. Ici nous aurons besoin de celui-ci :
Blues in All Keys for All Instruments
Ou de celui-ci :
Nothin' but blues : Jazz and rock (1CD audio)
Si les stocks ne vous permettent pas d'acheter un de ces deux livres, en attendant de les trouver, vous pouvez télécharger les versions MP3 du CD d'accompagnement :
Blues In All Keys - Volume 42
Ou :
Nothin' but blues : Jazz and rock
Sachez que vous pouvez jouer avec la balance Gauche/droite pour supprimer l'accompagnement piano, si vous désirez vous accompagner avec des voicings main gauche. Sinon vous laissez comme c'est et vous jouerez superbement accompagné par Jamey Aebersold lui-même !
Laissez tourner l'accompagnement et jouez ce que vous avez envie. Le mieux si vous avez un peu d'oreille musicale est de chanter des petites phrases et d'essayer de les jouer en même temps. Commencez par des phrases simples, courtes et pas trop rapides, idéalement en noires.
Ensuite essayez de jouer des phrases en croches. N'oubliez pas qu'en jazz, lorsqu'on joue sur un morceau "swing" les croches sont ternaires, cela signifie que vous ne devez pas jouer des croches régulières ("binaires") mais plus exactement la première et la troisième croche d'un triolet (encore une fois je théorise, ce n'est pas aussi "exact" que ça, mais nous y reviendrons). Je reviendrai sur cette idée de croches ternaires et binaires et les différentes façons de les appréhender dans une prochaine leçon. Si vous ne comprenez rien de ce que j'ai écrit, faites comme vous le sentez. Si vous avez un peu de feeling et que vous écoutez souvent du jazz, ça ne devrait pas poser de problème, le rythme ternaire vous est imposé par la batterie et l'accompagnement.
Si votre oreille n'est pas assez exercée pour jouer tout de suite des phrases, essayez d'improviser avec les cinq notes de la gamme pentatonique mineure : Fa, La bémol, Si bémol, Do, Mi bémol. Je choisis volontairement la pentatonique mineur car vous pouvez l'utiliser tout le long de la grille (comme la gamme de blues, qui est quasiment la même - avec le Si bécarre en plus).
Si ça se passe bien, vous pouvez ajouter des notes de passage : le Si bécarre justement, et toute autre approche chromatique de ces 5 notes. Vous verrez que certaines créent de la tension, ce qui améliorera votre sensibilité aux tensions/résolutions qui font toute la sonorité du jazz.
Une chose très importante à mon avis est d'essayer de chanter tout ce que vous jouez. Habituez-vous à chanter toutes les notes que vous jouez jusqu'à ce que vous soyiez capables d'inventer des petites phrases et de les jouer en même temps.
Je n'irai pas plus loin pour cette première leçon car pour les plus débutants c'est déjà énorme, et ça peut vous procurez quelques heures d'amusement.
Si vous vous lassez, vous pouvez changer de tonalité, ou intercaler dans ce travail quelques petites séances à jouer ce que vous avez l'habitude de jouer pour vous "aérer" les oreilles.
Ou alors, si vous vous sentez tourner en rond et que vous avez l'impression de jouer toujours la même chose, écoutez quelques blues joués par des maîtres du jazz, ça donnera à votre oreille de nouvelles idées. Vous pouvez écouter par exemple :
- All Blues sur l'album Kind of Blue de Miles Davis : sûrement un des plus grands albums de l'histoire du jazz ! Ou ici en directement en MP3 : Kind of Blue
jeudi 16 mai 2013
La substitution tritonique
Mais quel est donc ce nom barbare ?
C'est une technique archi-utilisée dans le jazz pour altérer les accords de septième de dominante.
L'accord de septième de dominante est déjà en lui-même un accord créant une certaine tension, car il demande à se résoudre sur l'accord de tonique lui correspondant (une quinte en-dessous donc : cf. les II-V-I, et les modes de la gamme majeure), mais avec cette technique assez facile à apprendre et qui devient vite automatique, on peut créer encore plus de tensions sur cet accord.
L'exercice revient à substituer un accord de septième de dominante par l'accord de dominante se situant à un triton d'intervalle.
Pour rappel, un triton c'est trois tons (Do - Fa# par exemple). C'est également un intervalle assez singulier car il divise parfaitement l'octave en deux. C'est pourquoi la note située à un triton descendant d'une autre est la même que celle située à un triton montant.
Prenons un exemple très simple sur un II-V-I en Do : Dm7 - G7 - CMaj
L'accord de septième de dominante est ici G7.
La note située à un triton de sol est ré bémol, donc substituons l'accord de Db7 à celui de G7 dans ce II-V-I : Dm7 - Db7 - CMaj :
Vous noterez que sur cette progression harmonique, la ligne de basse est une descente chromatique.
Cette technique est utilisable sur tous les II-V-I ou même simplement sur des cadences V-I. Par contre, évitez de l'utiliser sur des II-V, ou plus globalement sur des accords de septième de dominante qui ne se résolvent pas par l'accord majeur de degré I, car cela ne sonnera pas terrible.
Essayez également de ne pas abuser de cette substitution car à la longue, à mon avis, elle peut vraiment devenir lassante et perdre de son effet.
J'utilise souvent cette technique sur des accords de septième de dominante notés alt (=altéré). Cette notation signifie d'altérer tout ce que vous pouvez altérer sur cette accord, c'est-à-dire : seconde diminué, seconde augmentée, quarte augmentée, sixte diminuée. L'accord de substitution tritonique convient très bien dans ce cas car il contient deux de ces notes : quarte augmentée et seconde diminuée. Et j'avoue que lorsque je suis en train de déchiffrer une grille et que je rencontre ce type d'accord, je n'ai pas vraiment le temps de réfléchir aux notes que je vais altérer, donc cette technique me permet d'avoir rapidement sous les doigts un voicing qui fonctionne bien.
Je vous conseille de travailler cette progression avec les voicings pour main gauche sans tonique. Ce qui donne ceci :
Bon courage
C'est une technique archi-utilisée dans le jazz pour altérer les accords de septième de dominante.
L'accord de septième de dominante est déjà en lui-même un accord créant une certaine tension, car il demande à se résoudre sur l'accord de tonique lui correspondant (une quinte en-dessous donc : cf. les II-V-I, et les modes de la gamme majeure), mais avec cette technique assez facile à apprendre et qui devient vite automatique, on peut créer encore plus de tensions sur cet accord.
L'exercice revient à substituer un accord de septième de dominante par l'accord de dominante se situant à un triton d'intervalle.
Pour rappel, un triton c'est trois tons (Do - Fa# par exemple). C'est également un intervalle assez singulier car il divise parfaitement l'octave en deux. C'est pourquoi la note située à un triton descendant d'une autre est la même que celle située à un triton montant.
Prenons un exemple très simple sur un II-V-I en Do : Dm7 - G7 - CMaj
L'accord de septième de dominante est ici G7.
La note située à un triton de sol est ré bémol, donc substituons l'accord de Db7 à celui de G7 dans ce II-V-I : Dm7 - Db7 - CMaj :
Vous noterez que sur cette progression harmonique, la ligne de basse est une descente chromatique.
Cette technique est utilisable sur tous les II-V-I ou même simplement sur des cadences V-I. Par contre, évitez de l'utiliser sur des II-V, ou plus globalement sur des accords de septième de dominante qui ne se résolvent pas par l'accord majeur de degré I, car cela ne sonnera pas terrible.
Essayez également de ne pas abuser de cette substitution car à la longue, à mon avis, elle peut vraiment devenir lassante et perdre de son effet.
J'utilise souvent cette technique sur des accords de septième de dominante notés alt (=altéré). Cette notation signifie d'altérer tout ce que vous pouvez altérer sur cette accord, c'est-à-dire : seconde diminué, seconde augmentée, quarte augmentée, sixte diminuée. L'accord de substitution tritonique convient très bien dans ce cas car il contient deux de ces notes : quarte augmentée et seconde diminuée. Et j'avoue que lorsque je suis en train de déchiffrer une grille et que je rencontre ce type d'accord, je n'ai pas vraiment le temps de réfléchir aux notes que je vais altérer, donc cette technique me permet d'avoir rapidement sous les doigts un voicing qui fonctionne bien.
Je vous conseille de travailler cette progression avec les voicings pour main gauche sans tonique. Ce qui donne ceci :
Bon courage
jeudi 11 avril 2013
Partitions de piano jazz
Mon précédent post sur la bibliothèque du pianiste de jazz recensait principalement des livres parlant de méthode et des techniques (sauf les Real Book).
Je vais essayer ici de recenser plutôt des recueils de partitions de piano jazz ou de partitions tous instruments utilisables en piano jazz, que j'ai trouvés intéressants.
Ce recueil est écrit par Mario Stanchev et Armand Reynaud et comprend des harmonisations de standards de jazz , ainsi que des compositions originales des auteurs. Les harmonisations sont superbes, variées, et présente un bon recueil d'idées pour harmoniser un thème. J'aime particulièrement l'harmonisation du thème de All The Things You Are, l'harmonisation du thème en accord sonne terrible et j'ai, depuis, gardé ces voicings dans mon répertoire.
Partition : Piano Jazz par la mélodie - Les Secrets de l'harmonisation
Un recueil de Ragtime, comme il en existe beaucoup. J'ai particulièrement aimé celui-ci car il y a des morceaux assez faciles et d'autres un peu plus complexes.
C'est toujours sympa de savoir jouer quelques ragtime, ne serait-ce que pour se faire plaisir. Et puis, étudiez un peu comment c'est écrit, les harmonies, les cadences, les mélodies, les voicings... on y apprend beaucoup de choses.
Joies du Ragtime
Je vais essayer ici de recenser plutôt des recueils de partitions de piano jazz ou de partitions tous instruments utilisables en piano jazz, que j'ai trouvés intéressants.
Les secrets de l'harmonisation
Ce recueil est écrit par Mario Stanchev et Armand Reynaud et comprend des harmonisations de standards de jazz , ainsi que des compositions originales des auteurs. Les harmonisations sont superbes, variées, et présente un bon recueil d'idées pour harmoniser un thème. J'aime particulièrement l'harmonisation du thème de All The Things You Are, l'harmonisation du thème en accord sonne terrible et j'ai, depuis, gardé ces voicings dans mon répertoire.
Partition : Piano Jazz par la mélodie - Les Secrets de l'harmonisation
Un recueil de Ragtime, comme il en existe beaucoup. J'ai particulièrement aimé celui-ci car il y a des morceaux assez faciles et d'autres un peu plus complexes.
C'est toujours sympa de savoir jouer quelques ragtime, ne serait-ce que pour se faire plaisir. Et puis, étudiez un peu comment c'est écrit, les harmonies, les cadences, les mélodies, les voicings... on y apprend beaucoup de choses.
Joies du Ragtime
Real Book
Real Book Pocket Edition - C Versionsamedi 23 mars 2013
Les grilles de Blues
La grille de blues est sûrement la grille la plus utilisée en jam-session. Je devrais dire plutôt la "forme" blues et non pas la grille, car il existe une variété incroyable de grilles de blues dérivées de la "forme" blues.
Le blues est à l'origine une grille de 12 mesures, qui dans sa forme la plus simple se présente comme suit (ici, en Do) :
C7 | - | - | - |
F7 | - | C7 | - |
G7 | F7 | C7 | G7 |
C'est sous cette forme que le blues est souvent joué dans le rock par exemple, ou par les bluesmen.
Partant de là, il est possible d'imaginer des tonnes de variantes, en substituant des accords, en ajoutant des II-V, ou d'autres cadences.
Voici un premier exemple de variante très simple qui sonne déjà plus jazz et que j'utilise beaucoup en jam-session car elle ne surprend personne. Elle est en effet connue de tous les jazzmen :
C7 | F7 | C7 | - |
F7 | - | C7 | - |
Dm | G7 | C7 | Dm G7 |
En version plus compliquée, voici ce que la grille peut donner :
C7 | F7 | C7 | Gm C7 |
F7 | Bb7 Bdim | C7 | A7 |
Dm | G7 | C7 A7 | Dm G7 |
Dans cette version de la grille de blues, les accords de A7 peuvent également être remplacés par des C#dim. Ca ne change pas grand chose au niveau des voicings piano (en effet vous pouvez constater que les notes importantes de l'accord de A7 - la 3ce Do# et la 7ème Sol - sont présentes dans l'accord de C#dim), et c'est assez agréable pour le bassiste qui peut faire une montée chromatique du Do vers le Ré.
Vous pouvez remarquer que, par le jeu des II-V-I, des turn-arounds, etc. on peut complexifier la grille à loisir.
Je conseille de travailler le blues dans le maximum de tonalités. Si vous manquez de temps, travaillez surtout dans les tonalités les plus usitées : C, F, Bb, Eb
Essayez des jouer des voicings variés à la main droite et une walking bass à la main gauche. La grille de blues est un super terrain de jeu pour travailler le walking main gauche !
Enfin, pour ce qui est de l'impro sur une grille de blues, pour débuter rien de plus simple vous pouvez utiliser tout le long de la grille la gamme de blues qui correspond à la tonalité.
Pour ma part c'est ce que je fais la plupart du temps, sauf sur les II-V, où là je fais plutôt des phrases dans la tonalité du II-V (cf. mon précédent article sur les II-V-I)
Dans de futurs articles, je vous parlerai des différentes formes dérivées du blues : le blues de 8 mesures, le blues de 16 mesures, le blues mineur...
Pour aller plus loin, et pour travailler le blues accompagné par un trio de pros, je vous conseille le livre de Jamey Aebersold, accompagné de son CD :
Le blues est à l'origine une grille de 12 mesures, qui dans sa forme la plus simple se présente comme suit (ici, en Do) :
C7 | - | - | - |
F7 | - | C7 | - |
G7 | F7 | C7 | G7 |
C'est sous cette forme que le blues est souvent joué dans le rock par exemple, ou par les bluesmen.
Partant de là, il est possible d'imaginer des tonnes de variantes, en substituant des accords, en ajoutant des II-V, ou d'autres cadences.
Voici un premier exemple de variante très simple qui sonne déjà plus jazz et que j'utilise beaucoup en jam-session car elle ne surprend personne. Elle est en effet connue de tous les jazzmen :
C7 | F7 | C7 | - |
F7 | - | C7 | - |
Dm | G7 | C7 | Dm G7 |
En version plus compliquée, voici ce que la grille peut donner :
C7 | F7 | C7 | Gm C7 |
F7 | Bb7 Bdim | C7 | A7 |
Dm | G7 | C7 A7 | Dm G7 |
Dans cette version de la grille de blues, les accords de A7 peuvent également être remplacés par des C#dim. Ca ne change pas grand chose au niveau des voicings piano (en effet vous pouvez constater que les notes importantes de l'accord de A7 - la 3ce Do# et la 7ème Sol - sont présentes dans l'accord de C#dim), et c'est assez agréable pour le bassiste qui peut faire une montée chromatique du Do vers le Ré.
Vous pouvez remarquer que, par le jeu des II-V-I, des turn-arounds, etc. on peut complexifier la grille à loisir.
Je conseille de travailler le blues dans le maximum de tonalités. Si vous manquez de temps, travaillez surtout dans les tonalités les plus usitées : C, F, Bb, Eb
Essayez des jouer des voicings variés à la main droite et une walking bass à la main gauche. La grille de blues est un super terrain de jeu pour travailler le walking main gauche !
Enfin, pour ce qui est de l'impro sur une grille de blues, pour débuter rien de plus simple vous pouvez utiliser tout le long de la grille la gamme de blues qui correspond à la tonalité.
Pour ma part c'est ce que je fais la plupart du temps, sauf sur les II-V, où là je fais plutôt des phrases dans la tonalité du II-V (cf. mon précédent article sur les II-V-I)
Dans de futurs articles, je vous parlerai des différentes formes dérivées du blues : le blues de 8 mesures, le blues de 16 mesures, le blues mineur...
Pour aller plus loin, et pour travailler le blues accompagné par un trio de pros, je vous conseille le livre de Jamey Aebersold, accompagné de son CD :
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